Les véhicules électriques sont-ils écologiques ?


L’usage de l’énergie fossile a été depuis longtemps la source principale de la pollution de la planète. Que ce soit au niveau domestique ou industriel, le pétrole constitue un véritable fléau pour l’écosystème. C’est pourquoi les compagnies inversent peu à peu la tendance en optant pour les sources d’énergie renouvelable. Au niveau du transport, on constate aujourd’hui l’arrivée progressive des voitures hybrides ou électriques. Le terme hybride est utilisé pour évoquer l’usage de deux sources d’énergie à la fois, à savoir l’usage de l’essence et l’électricité ou du biocarburant et du gasoil. Par contre, les véhicules électriques roulent exclusivement à l’électricité.

Est-ce qu’électrique rime avec écologique ?

La plupart des constructeurs automobiles proposent actuellement une gamme électrique dans leur collection. Mais est-ce qu’il s’agit de la solution ultime pour préserver la couche d’ozone ? Pour répondre à cette question, il vaut étudier de près la configuration du véhicule. Les véhicules électriques ne sont pas équipés de pot d’échappement. Ce qui veut dire qu’ils ne rejettent pas de vapeur d’eau ni de C02 dans l’atmosphère. Il s’agit de la voiture verte par excellence. En théorie, l’électrique n’est pas polluante.

En amont : la source d’électricité

Une voiture électrique n’émet pas directement de gaz polluant. En revanche, l’électricité qu’il utilise n’est pas aussi verte qu’il parait. En France, la production d’électricité est décarbonée grâce aux centrales nucléaires. Toutefois, ces stations produisent une quantité importante de déchets radioactifs. Le terme écologique n’est plus alors d’actualité si l’électricité qui alimente la voiture provient exclusivement des centrales nucléaires.
En Chine, la situation est encore plus grave puisque 70 % de l’électricité proviennent de centrales à charbon. Il s’agit d’un générateur de gaz à effet de serre à grande échelle. Or, la vente de véhicule électrique a connu une hausse importante ces dernières années. Les effets de l’usage d’un véhicule électrique peuvent donc être plus catastrophiques que ceux engendrés par une voiture classique roulant à l’essence.

La batterie de l’engin

L’empreinte écologique du véhicule doit prendre en compte aussi le cycle de vie de sa batterie. La composition ainsi que la production des batteries lithium-Ion ne respectent guerre l’écosystème. Par ailleurs, le recyclage de cet élément majeur du véhicule n’est pas encore d’actualité. Il faudra plusieurs années pour que des sociétés arrivent à revaloriser les batteries en fin de vie. On retrouve toutefois certains constructeurs qui étudient la possibilité d’une seconde vie du système de stockage d’énergie. Après son utilisation principale, les batteries serviront pour les énergies renouvelables.

Pas de pollution C02, mais d’autres formes de déchets à prévoir

Le C02 n’est pas l’unique problème environnement causé par les voitures. Que ce soit un classique ou un électrique, un véhicule engendre d’autres sources de pollution. Il y a en premier le frottement des freins avec les pneus qui produit des microparticules de nickel, de baryum, de cadmium, de cuivre, de zinc et de plomb. En 2016, l’érosion des routes ainsi que l’abrasion de frein auraient libéré 15 000 tonnes de PM10. Et pour autant que l’on sache, les constructeurs ne prévoient pas l’usage de pneus spéciaux pour équiper les véhicules électriques.